Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Brasilidade - notícias com um toque brasileiro
13 août 2010

Patrick Brouard : ça m’énerve de parler de Fatal Mambo !

Ex percussionniste du groupe montpelliérain Fatal Mambo connu dans les années 80/90 par leur musique – un mélange des rythmes latinos avec l’accent du midi – Patrick El Pato Brouard confie à Brasilidade quelques passages de l’histoire du groupe et quelques détails de sa vie privée. Loin des lumières, un tête-à-tête près d’un jardin à Figuerolles, une rencontre avec un provocateur charismatique et imprévisible.

PB4

 

PB2PB1PB7PB5

 

 

 

 

 

 

Carnet intime

Lieu de naissance : Alger

Musicien préféré : J’écoute de tout, beaucoup de rock et j’aime beaucoup les Stones 

Photographe préféré :  Bernard Plossu

Film préféré : Phantom of the Paradise de Bryan de Palma

Plat préféré : La paella

Boisson préférée : Le rhum 

Secret de beauté : La beauté est un état naturel. Je dors très peu, ça doit être pour ça que je suis beau ! [rires]

Adresse préférée en France : Là où je suis, dans le présent. C’est ici, l’endroit où je suis avec mon fils. Je suis très urbain et, au même temps, j’aime bien la campagne
 

Brasilidade : En 1989, quatre copains se sont réunis pour créer un groupe qui a connu un succès  aussi fulgurant que fugace. Après plus de 300 concerts, 2 albums et 6 années d’existence, Fatal Mambo quitte la scène en laissant un grand vide. Comment expliques-tu la rupture du groupe : elle est du au succès inattendu, à la cadence des concerts…la sauce est devenue trop piquante… ?

Patrick Brouard : Pas du tout. Cette rupture est d’une extrême banalité. C’est plus un manque de maturité, une mauvaise gestion d’ego et des tensions entre certains membres du groupe qu’autre chose. Un truc classique. Quant au succès, il a existé, mais il n’était pas énorme. Fatal Mambo n’était pas apprécié ni par la presse nationale ni dans le sud. Et pourtant, on était les enfants du pays ! On était plus connus dans le nord. À ce moment-là, la salsa n’était pas encore à la mode en France et l’on était trop décalé pour l’époque. On n’a pas su gérer l’affaire à long terme.

Brasilidade : Comment as-tu vécu cette période et comment as-tu tourné la page ?

PB : La scène, c’était mon monde. J’étais le percussionniste de Fatal Mambo, en plus je réalisais les plaquettes et les prises de vue pour le groupe. Je fonctionnais beaucoup à l’affectif, je ne calculais pas ce que je donnais. La fin de Fatal Mambo m’a beaucoup affecté car j’étais intimement convaincu que la salsa allait percer…et puis tout s’est arrêté. J’ai tourné la page et parfois ça m’énerve de parler de Fatal Mambo. J’étais dans le spectacle depuis l’âge de 20 ans, devant, derrière, à côte de la scène, peu importe. Il m’a fallu un certain temps. J’ai dû me battre pour gagner mes sous : j’ai fait le DJ, de la photo, du graphisme. Aujourd’hui, le plus important pour moi ce n’est ni la musique ni la scène : c’est l’amour. Avec Fatal Mambo, j’ai bouclé un rêve d’enfant.

Brasilidade : Parle moi du DJ El Pato – pourquoi ce surnom ?

PB :  On m’a toujours donné des surnoms, depuis que je suis petit. Je pense que ça vient des palmes, car j’ai des grandes mains, et de ma grande gueule, car je parle beaucoup aussi. Faire le DJ, c’est faire plaisir aux autres car mon fantasme de la scène et du spectacle est passé. El Pato est un personnage, sans prétention, qui anime la scène publique et les soirées privées autour de Montpellier.

Brasilidade : Dis-moi quelque chose de très personnel à propos de toi.

PB :  Je n’aime pas regarder la télé, je n’aime pas l’intégrisme et je déteste les baba cools!

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité