Terre d'oiseaux, le Brésil gaspille son potentiel de tourisme d'observation
Le Brésil est le deuxième pays avec la plus grande diversité d'oiseaux au monde. Avec 1.822 espèces, il est dépassé par la Colombie (1.865 espèces). Toutefois, le tourisme d'observation de ces animaux - connu en anglais par le terme « birdwatching » - est encore faible au Brésil.
Selon Guto Carvalho, coordinateur de l’Avistar (Association brésilienne pour l’Observation des oiseaux), le pays reçoit environ 2.000 observateurs par an. « Si l’on considère les personnes qui viennent chez nous pour faire des affaires et qui en profitent pour pratiquer l’observation, le nombre s'élève à 5.000. C’est encore peu compte tenu du potentiel et de la biodiversité brésilienne. »
Selon les organisateurs de l'activité, l'observation des oiseaux peut contribuer à la conservation des espèces et aussi dans l'augmentation des connaissances scientifiques.
Beaucoup d'observateurs donnent des conseils et aident les scientifiques qui peuvent ainsi redécouvrir des espèces considérées comme disparues, par exemple l'aigle américain, qui était sur le point d'extinction, et le déclin des oiseaux communs, telle la caille "Colin de Virginie" [Colinus virginianus].
La richesse biologique
L’Amérique du Sud est le plus riche continent des oiseaux dans le monde, ainsi que l'Afrique se distingue par les mammifères. Une grande partie de cette diversité se trouve à la Cordillère des Andes. La Colombie [riche de 1.865 espèces], possède trois chaînes de montagnes dans les Andes, une partie de la forêt amazonienne, une portion de la forêt dans les Caraïbes, parmi d’autres environnements. Cependant, ce qui freine le tourisme dans la partie amazonienne c’est la présence des FARC.
Au Brésil, le nombre d'espèces a augmenté, passant de 1.590 en 1981 à 1.822 espèces en 2008 - une augmentation de 14,5%. Cette croissance est principalement due à la découverte «des espèces cachées », c’est-à-dire que des animaux classés comme sous-espèces sont en réalité d'autres espèces. Ceci se produit uniquement quand on étudie mieux les animaux et leurs habitudes.
Malgré l’augmentation du nombre des espèces, nombreuses sont celles qui souffrent de la déforestation et sont en danger. Au Brésil, 160 espèces sont menacées d'extinction par le ministère de l'Environnement (9% du total).
Pedro Develey, directeur de la SAVE (Société pour la conservation des oiseaux du Brésil), affirme que « pendant que nous continuons à découvrir la biodiversité de l'Amazonie, d'autres espèces disparaissent dans la forêt atlantique et dans la savane ».
Sources : Save, Avistar