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Brasilidade - notícias com um toque brasileiro
15 mai 2010

Belo Monte est un cheval de Troie qui modifiera totalement la vie de la région amazonienne

La controverse entourant la construction de l’usine hydroélectrique de Belo Monte sur le bassin du fleuve Xingu, État du Pará, dure déjà plus de 20 ans. Mis de côté pendant le gouvernement de Fernando Henrique Cardoso, le prédécesseur de Lula, Belo Monte refait surface en 2003 et réveille la polémique autour de sa construction.

Depuis 2009, lors de la présentation d’une l’étude sur l’impact environnemental, les débats sur la construction du barrage se sont intensifiés. En février 2010, le gouvernement Lula a lancé des appels d’offres pour la construction et en avril, une licence a été octroyée pour le démarrage de la construction du barrage. Depuis, les mouvements sociaux et environnementaux se mobilisent contre le projet et les peuples indigènes de la région ont déclaré la guerre au barrage.

Conscients de l’impact socio environnemental néfaste du barrage, les peuples indigènes considèrent Belo Monte comme « un cheval de Troie qui modifiera totalement la vie de la région amazonienne ». Car, au-delà du projet Belo Monte, le cahier de charges du programme gouvernemental prévoit aussi la construction d’un gazoduc à Urucú et 18 autres barrages dans le bassin du fleuve Araguaia et Tocantins. 

 Barrages = destruction

Des exemples malheureux comme la construction des centrales hydroélectriques de Tucuruí (PA) et de Balbina (AM), construites en Amazonie dans les années 1970 et 1980, en sont la preuve de la destruction provoquée par les barrages. Ces usines ont provoqué le déplacement de communautés entières, ont inondé des vastes étendues de terres et ont détruit la faune et la flore régionales.

Balbina, situé a 146 km de Manaus, a provoqué l’inondation de la réserve indigène de Waimiri-Atroari, la mortalité des poissons, la pénurie d’aliments et la famine de la population locale. La catastrophe fut telle que, en 1989, l'Institut National de Recherche Amazonienne (INPA), après avoir analysé l’état du fleuve Uatumã, où le barrage a été construit, a décrété sa mort biologique. En Tucuruí, ce ne fut pas mieux : près de dix mille familles ont dû quitter leurs terres. En contrepartie, le fournissement d'électricité promis par l’avènement du barrage à la population locale n’a jamais été atteint.

Raoni dernier rempart contre le barrage de Belo Monte ? 

« J’ai rencontré Lula à Bahia en 2008 pour lui demander de renoncer au barrage. Il m’a dit oui, mais il m’a menti. C’est pourquoi je suis venu rencontrer Nicolas Sarkozy pour qu’il puisse convaincre Lula de ne pas construire ce barrage ! Si le barrage est construit, il y aura une guerre ; c’est certain ! » , a déclaré le chef Raoni lors de son passage en France.

Raoni, de son vrai nom Ropni Metuktire, est venu "implorer Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy afin (qu'ils) empêchent le président brésilien de construire ce barrage sur le Rio Xingu". Quelque 500 km2 de forêt serait inondés et 20.000 personnes forcées à quitter la région.

S’il est construit, le barrage brésilien de Belo Monte deviendra le troisième plus grand barrage hydroélectrique au monde (11.000 MW), derrière celui des Trois Gorges en Chine (18.000 MW) et celui d'Itaipu (14.000 MW), à la frontière entre le Brésil et le Paraguay.

 

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