Tremblement de terre à Haïti : les Brésiliens touchés par la catastrophe

Dans la soirée de mardi, un séisme de magnitude 7,3 a frappé Haïti, en détruisant la capitale, Port-au-Prince, et a interrompu une bonne partie des moyens de communication dans la région. Les autorités constatent qu'il est difficile de faire une évaluation officielle sur le nombre de morts.

La Brésilienne Zilda Arns, 75 ans, pédiatre et fondatrice de la Pastorale de l'enfant, a été l'une des victimes mortelles de la tragédie. La mort de 14 militaires brésiliens dans la région a été aussi confirmée par le gouvernement brésilien.

Dans la soirée du mercredi, un avion brésilien est arrivé à Haïti avec 14 tonnes de vivres et de médicaments. Dans l'avion étaient présents le ministre de la Défense, Nelson Jobim, et l'ambassadeur d'Haïti au Brésil, Igor Kipman.

Le gouvernement brésilien se prépare déjà à envoyer un autre avion avec des fournitures et une équipe de la défense civile de Rio de Janeiro, avec des chiens renifleurs pour renfoncer les recherches des survivants.

Le rôle du Brésil en Haïti

L'Organisation des Nations Unies a envoyé en 2004 une mission de paix en Haïti après que le pays était plongé dans la guerre civile en raison de la démission du président Jean-Bertrand Aristide. Trois ans plus tard, le peuple haïtien demeure toujours dans une situation misérable, les droits de l'homme sont toujours bafoués, mais les milices qui menaçaient de balayer le pays étaient contrôlées par les troupes de l'ONU.

Le Brésil a eu un rôle clé dans l'opération de l'ONU, avec un grand nombre de militaires déployés sur le sol du pays caribéen.  

Le Brésil a pris la direction de la mission de l’ONU en Haïti à la demande de l'organisation elle-même -  parmi les 5.000 militaires et policiers intervenant dans le pays, 1/4 est brésilien. La force de maintien de la paix a pour objectif intensifier les efforts pour rétablir la paix, maintenir l'ordre, désarmer les milices et d'assurer le rétablissement de l'État démocratique.

Trois ans après son arrivée en Haïti, les troupes brésiliennes ont réussi à garantir une relative stabilité en matière de sécurité – et grâce à cela ils pouvaient contribuer dans d'autres domaines : le pavage des routes, le nettoyage des canaux pollués ou la promotion de projets sociaux pour les enfants.

Depuis le début de la mission, le contingent de l'ONU a été dirigé par trois généraux brésiliens.