Littérature lusophone: entre mythes, conspirations et mauvais sorts
Lidia Jorge : Les Mémorables, l’effet du passage du temps sur les héros et la société portugaise
Editions Métailié
La photo était là sur l’étagère tout en haut de la bibliothèque de son père. Un groupe d’hommes et de femmes autour d’une table de restaurant et parmi eux ses parents, l’éditorialiste lucide et la comédienne étrangère. Lorsque la CBS lui commande un documentaire revisitant les mythes de la révolution des Œillets, Ana Maria réalise que tous les acteurs du coup d’État qui renverse la dictature se trouvent sur cette photo. En compagnie de deux journalistes aussi jeunes qu’elle, elle les retrouve et, au fil de son enquête, découvre l’effet du passage du temps non seulement sur ces héros, mais aussi sur la société portugaise.
Survivants d’un temps oublié, les personnages de la photo essaient de recréer ce qu’a été l’illusion révolutionnaire, et le difficile chemin vers la démocratie. Le regard des jeunes gens sur les protagonistes d’une histoire que personne ne veut plus entendre réécrit cruellement leur épopée.
Lídia Jorge s’intéresse à l’espace indéfini qui sépare le récit que l’Histoire dévoile, avec ses vérités difficiles à affronter et la création du mythe, le moment où la vie a été transformée en une construction de l’imaginaire ou de la volonté.
Lídia JORGE est née dans l’Algarve en 1946. Elle est l'une des voix les plus importantes de la littérature portugaise et européenne.
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Marcio Souza : L’Empereur d’Amazonie, entre les conspirations et les mauvais sorts, coule le caoutchouc
Editions Métailié
Attiré au Brésil par une fortune facile, Galvez l’Espagnol débarque là où pousse le meilleur caoutchouc de l’Amazonie, qui se transforme en comptes en Suisse, en saisons à l’Opéra de Manaus ou en bordels tumultueux. Dans une atmosphère apathique et impudique, Galvez s’adonne aux conspirations d’alcôve et conjure les mauvais sorts.
Pour lui, embuscades, flèches, déluges ou malaria sont inoffensifs. Seule l’astuce de Sir Wickam le surpasse : pour le compte de la reine Victoria, 70 000 graines d’hévéa passent en contrebande vers la Malaisie. Adieu le monopole brésilien du caoutchouc, adieu la prospérité, adieu les grandes cantatrices ! Reste l’Acre où, sur un air d’opérette, Galvez, conquistador burlesque, se laisse séduire par les pompes monarchiques.
Marcio Souza est né en 1946 à Manaus, au cœur de l’Amazonie. Ses travaux et ses recherches sont liés au mouvement qui lutte pour défendre la culture amazonienne. Il a occupé plusieurs fonctions liées notamment à la défense de la culture amazonienne. Il écrit pour le cinéma et est également l’auteur de Mad Maria et du Brésilien volant.
Livres disponibles à partir du mois de mai.
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