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Brasilidade - notícias com um toque brasileiro
17 juin 2013

Brésil, le paradis de Monsanto

Pendant que chercheurs, agriculteurs et mouvements sociaux anti OGM se mobilisent autour du monde, le nouveau soja transgénique Monsanto, l’Intacta RR2 Pro, pourra être cultivée dans 9 % des plantations brésiliennes dans la prochaine récolte 2013/14. Le président de Monsanto Brésil, Rodrigo Santos, a déclaré que « 3 millions de sacs de semences du soja Intacta RR2 seront mis à disposition sur le marché. Ce volume serait suffisant pour cultiver 2,5 millions d’hectares ».

Le groupe américain Monsanto est présent dans plus de 80 pays autour du monde et possède environ 80% du marché mondial de semences transgéniques et d’agrotoxiques.

Dans différents continents, l’entreprise cumule des accusations et des procès pour biopiratage, violations de droits, omission d’informations sur le processus de production des pesticides, manipulation génétique, paiement de taxes et de royalties, imposition d’un modèle d’agriculture basé sur la monoculture, dégradation de l’environnement et utilisation d’agrotoxiques.

Monsanto, installée au Brésil depuis 1963, possède 36 unités distribuées parmi 12 états brésiliens  – Alagoas, Bahia, Goiás, Maranhão, Mato Grosso, Mato Grosso do Sul, Minas Gerais, Paraná, Pernambuco, Rio Grande do Sul, São Paulo, Tocantins et le Distrito Federal. Actuellement, le géant américain possède au Brésil 19 unités de recherche, 8 unités de production de semences, 2 unités de production d’herbicides, 3 unités de vente, 1 unité de distribution et 3 bureaux administratifs.

En 2013, le groupe américain prétend investir USM$ 1,53 en recherche et technologie partout dans le monde et une bonne partie de ces ressources seront appliquées au Brésil. Selon Eduardo Bezerra, directeur financier de Monsanto Brésil, ‘le pays est aujourd’hui le deuxième plus grand marché au monde, après les Etats-Unis. La filiale brésilienne de Monsanto a eu un bénéfice de 1,7 milliards d’euros en 2012, une hausse de 21,4% par rapport à 2011’.

Agronégoces & taxes : Le Brésil exporte la majeure partie de sa récolte de soja en Europe et en Chine, qui l’utilise pour produire le biodiesel ou comme aliment pour le bétail. On estime que 85% du soja brésilien soit génétiquement modifié. On ne connaît pas la proportion exacte car le soja Monsanto est entré illégalement au Brésil via l’Argentine à partir de 1998. En 2005, pour stopper la contrebande, le président Luiz Inácio Lula da Silva a légalisé la culture de soja GM dans le pays.

Une fois légalisé, Monsanto a commencé à imposer aux agriculteurs brésiliens une taxe de 2% sur la production de soja GM. Le groupe américain commercialise aussi du soja non GM et oblige les agriculteurs à séparer les deux variétés dans leurs plantations. Au cas où il y aurait la présence des deux variétés dans un même chargement, l’agriculteur sera pénalisé par une amende de 3% sur la production.

Le monde contre Monsanto : Pendant que l’invasion des semences génétiquement modifiées se poursuit au Brésil et que par la même occasion, les bénéfices du groupe américain ne cessent d’accroître, plus de 50 pays ont adhéré à la Marche contre Monsanto. La campagne contre l’entreprise américaine fut déclanchée suite à la vague de suicides des agriculteurs indiens qui se sont endettés après avoir été forcés par le marché d’utiliser des semences GM et des agrotoxiques.

Au Brésil, des ONGs, des chercheurs et quelques mouvements sociaux et des paysans restent mobilisés contre les OGMs, mais le mouvement contre Monsanto n’a pas eu beaucoup de répercussion dans le pays.

Greenpeace Brésil a publié en 2004, un guide pour le consommateur et a listé les produits fabriqués avec des OGMs. Depuis, le document n’a pas été mis à jour.

Pour en savoir + : http://www.youtube.com/watch?v=gE_yIfkR88M

Les associations mobilisées contre les OGMs au Brésil :

www.mpabrasil.org.br

www.mst.org.br

terradedireitos.org.br

www.greenpeace.org.br

Pour en savoir + : http://www.greenpeace.org.br/transgenicos/pdf/guia_consumidor.pdf

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