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Brasilidade - notícias com um toque brasileiro
28 mai 2010

Meurtres pendant la dictature : l’État brésilien pour la première fois face à un jury international

Le gouvernement brésilien s’est retrouvé pour la première fois de son histoire dans le banc des accusés face à la Cour interaméricaine des droits de l'homme de l'Organisation des États Américains (OEA).

La plainte se réfère à une période précise de l'histoire politique brésilienne dont certains chapitres demeurent encore secrets : ces chapitres concernent notamment la disparition des membres d’une guérilla pendant la dictature militaire en vigueur dans le pays entre 1964 et 1985. Les jugements ont eu lieu les 20 et 21 mai derniers à San Jose de Costa Rica et la Cour des droits de l’homme doit rendre sa décision dans sept mois.

Le gouvernement brésilien est accusé de la disparition d'au moins 70 personnes, de l'impunité des crimes de l’époque et du manque de transparence sur ce qui s'est réellement passé avec la guérilla d’Araguaia.

Les représentants des victimes ont demandé au tribunal international qu’il oblige le gouvernement brésilien à enquêter et à poursuivre en justice les auteurs des violations des droits humains. Pour le faire, le gouvernement brésilien doit abandonner l’utilisation de la loi d'amnistie adoptée en 1979, toujours en vigueur, et qui empêche le bon déroulement de l'enquête sur les faits.

Guérilla du Araguaia

Les opérations du gouvernement militaire pour éradiquer la Guérilla du Araguaia  ont eu lieu entre 1972 et 1975. La région, près de la rivière Araguaia, frontière entre les États de Pará, Maranhão et Tocantins, abritait des hommes et des femmes liés au Parti communiste du Brésil (PC do B), et les agriculteurs locaux qui ont opté pour la lutte armée.

A cette époque, les agents de la dictature étaient responsables des arrestations illégales et arbitraires, des tortures (beaucoup de personnes ont eu les mains et les têtes coupées), des exécutions sommaires et des disparitions forcées, qui constituent des violations graves des droits de l'homme.

Depuis 18 ans, les parents des disparus se battent devant les tribunaux : les familles cherchent des explications, mais surtout les emplacements des dépouilles et les certificats de décès des militants disparus.

Source :  Deutsche Welle

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