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Brasilidade - notícias com um toque brasileiro
29 mars 2010

L'intérêt croissant du Brésil pour les anciennes colonies portugaises

Qui se promène dans les rues de Maputo, capitale du Mozambique, peut  facilement entendre les jeunes en train de utiliser l'argot tiré des feuilletons de la Rede Globo et acheter des magazines spécialisés avec des actrices brésiliennes en couverture.

À Luanda, il est facile de trouver des franchises des réseaux populaires brésiliens, comme Bob’s, Mundo Verde et Boticario. Sans oublier les temples de l'Église Universelle du Royaume de Dieu présents dans tous les pays africains lusophones.

La présence brésilienne est belle et bien visible en Afrique. Mais, en dehors des aspects médiatique et religieux, l’intérêt du Brésil par les anciennes colonies portugaises est aussi économique et politique.

L'aspect économique est particulièrement fort à l'Angola - dont l'indépendance a été reconnue par le Brésil en 1975. Quatre ans plus tard, Petrobras est venue s’installer et est aujourd'hui le troisième producteur de pétrole en Afrique. Mais, c'est à partir de novembre 2006 que la société a commencé à agir de manière plus agressive en Angola, en tant qu'opérateur de trois blocs d'exploration pétrolière.

Également forte en Angola est la compagnie de construction Norberto Odebrecht, installée dans le pays depuis 1984, quand elle a commencé la construction de la centrale hydroélectrique de Capanda, dont la capacité de production est de 520 mégawatts. Aujourd'hui, l'entreprise opère dans divers secteurs telle la construction d’autoroutes, revêtement, assainissement et urbanisation. Odebrecht emploie plus de 24 mille personnes dans tout le pays.

Dans la province de Tete, au centre du Mozambique, la compagnie minière brésilienne Vale (installée depuis 2007) investit 1,3 milliards de dollars pour extraire du charbon dans l'une des plus grandes mines inexploitées du monde. La production annuelle devrait atteindre 11 millions de tonnes à partir de décembre 2010. La Vale emploie 1,5 mille de personnes.

A la recherche d’un plus grand rôle dans le contexte international

Depuis 2003, avec l'arrivée de Lula au pouvoir, les relations entre le Brésil et les pays africains lusophones se sont intensifiées. Les objectifs économiques recherchés sont : introduire les produits brésiliens sur les marchés africains et assurer la production de certaines matières premières. Dans le contexte politique international, le Brésil souhaite avoir un siège permanent au Conseil de sécurité de l’ONU et pour l’obtenir il espère pouvoir compter avec l’appui des pays africains lusophones.

Feuilleton x réalité

La plupart des africains lusophones affirme avoir une image «très bonne et positive au Brésil", même si la réalité brésilienne est très différente de la vie véhiculée par les feuilletons télévisés.

"Les feuilletons brésiliens ne racontent pas la situation telle qu'elle est. Ils montrent le glamour, les plages, les bonnes choses, mais ne montrent pas les problèmes d'infrastructure, d'inégalité et de racisme. Je me suis confronté à tout ça au Brésil et je ne m'y attendais pas », racontent Edileny et Francisco.

Edileny et Francisco sont parmi les près de 4 mille africains lusophones sélectionnés pour aller étudier au Brésil entre les années 2000 et 2009. Ils ont reçu une bourse de la PEC-G, du ministère des Affaires étrangères.

Partir étudier au Brésil est courant chez les Capverdiens - même le Premier ministre, José Maria Neves, a étudié à la Fundação Getúlio Vargas dans les années 1980 et la plupart des étudiants retournent dans leur pays d'origine.

Selon Edileny «  pour les pays émergents lusophones, le Brésil joue un rôle important dans la formation des professionnels. Après mes études, je rentrerai à São Tomé parce que je veux aider mon pays à se développer. »

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