Roberto Sapo (*) est née au Brésil dans la ville de Rio de Janeiro, qu’il quitte pour parcourir le monde avant de s’installer à Montpellier. En parallèle à ses activités de musicien, Roberto se dédie au projet culturel, éducatif et ludique SAPOTEK – construction d’instruments musicaux avec des matériaux recyclés. Maître dans le territoire de la création musicale, Roberto a trouvé en France un terrain fertile pour le développement de ses idées.
Carnet intime
Lieu de naissance : Quartier du Meier, Rio de Janeiro
Vin, bière ou cachaça : N’importe quelle marque de bière pourvu qu’elle soit bien fraîche
Chanteur préféré : En ce moment j’écoute Jorge Benjor
Film préféré : Le dernier de Pedro Almodovar
Plat préféré : Caldinho de feijão com pimenta
Ecole de samba préférée : Salgueiro mais mon cœur bat aussi pour Mangueira
Adresse préférée au Brésil : A Rio entre le Posto 9 et la forêt de la Tijuca
Adresse préférée en France : La médiathèque Emile Zola, à Montpellier
Brasilidade : Qu’est-ce que la musique représente pour toi ?
Roberto Sapo : Il est difficile d’expliquer avec des mots. La musique est la chose la plus importante de ma vie. La musique est un pouvoir, une expérience qui nous dépasse. Avec la musique, on devient UN.
Brasilidade : Qu’est-ce que vivre en France signifie pour toi ? Qu’est-ce qui a changé dans ta vie ? Comment concilies-tu les deux cultures ?
RS : J’ai trouvé en France un terrain fertile pour mes idées et beaucoup d’ouverture. Au Brésil, je n’avais pas d’espace. Les français consomment plus de culture que les brésiliens. Cela fait deux ans et demi que je vis ici et il faut avoir beaucoup de patience quand on vit à l’étranger. On ne peut pas échapper au choc culturel ! Quand deux personnes veulent la même chose et que personne ne se comprend…il faut être tolérant… !!
Brasilidade : Tu es marié avec une femme française. Penses-tu que la façon d’aimer ici est différente de la façon d’aimer au Brésil ?
RS : Oui et non. L’amour est un sentiment et il n’a rien à voir avec la nationalité. Ce qui change est la façon de voir la relation. On ne fonctionne pas de la même façon au Brésil et en France. Aimer une femme brésilienne est plus facile car nous avons les mêmes références, les mêmes codes. Mais cela ne veut pas dire que c’est mieux ou pire ! Disons que la différence entre la femme brésilienne et la française, c’est que la brésilienne se prend moins la tête !
Brasilidade : Parle-moi de ton projet SAPOTEK.
RS : Le projet a démarré en 2001 au Brésil auprès des communautés démunies, des favelas et des écoles dans certains quartiers à Rio. L’idée est de construire des instruments musicaux avec des matériaux alternatifs (parfois trouvés dans les poubelles), les recycler et développer l’intégration sociale au travers de la musique. Depuis sa création, le projet ne cesse d’évoluer. Je travaille actuellement dans plusieurs lieux à Montpellier et c’est une grande satisfaction de voir que le métissage art-éducation-musique-recyclage a trouvé sa place !
Brasilidade : Dis-moi quelque chose de très personnel à propos de toi.
RS : J’aime apprendre. J’ai un rituel matinal : j’adore être bien informé et j’éprouve le besoin d’ouvrir le site de O Globo tous les matins. Ensuite, je lis El País et puis je lis tout ce que je trouve d’intéressant ! Quand j’étais petit, je voulais être journaliste …
(*)Crapaud